Critique sur "Licenciement"

Pour des raisons de... "respect d'autrui", les prénoms ont été changés.

Depuis quelques temps, je vais assez souvent au cinéma en y rapportant des critiques que je publie sur mon mur Facebook. Et bien maintenant, on va changer un petit peu le concept, pour que cette fois-ci, je donne ma critique sur unes des pires choses qui puisse m'arriver et dont je me serait bien passé : j'ai été viré de mon travail auquel j'étais engagé depuis plus d'un mois!

Fin décembre. Après une année presque entière sans travail, voilà que je signe un contrat pour un CDI dans une chaîne de fast-food (pas le McDo, j'ai déjà donné) auquel j'étais pas mal attaché pour une fois, notamment pour son équipe d'étudiants et donc, son adaptation à leur emploi du temps. Jusqu'ici je ne trouvais que des offres pour des services du midi ou du soir, OR je bosse au Cons' du XVIIe à ces heures-là, et les derniers trains pour Coulommiers s'arrêtent plus tôt que ceux pour Meaux à partir de la Gare de l'Est.

1er jour.

Donc non seulement je commence un matin 1h après que deux employées démarrent la préparation de l'ouverture, mais en plus, le patron François avec qui je devais signer le contrat est en retard de plus d'un bon quart d'heure. Bon... on repassera sur la ponctualité des gens d'ici. Mais bon, Mathilde, le bras droit bipolaire du patron et n'a pas la trentaine me fait malgré tout visiter les endroits que je devrai explorer tous les jours en travaillant ici, et, me donne la blouse que je porterai toutes les semaines. J'ai beau avoir maigri pendant les vacances d'été, on me trouve toujours trop petit ou trop grand dans le domaine vestimentaire. 

Après François est arrivé, je signe donc un emploi du temps de 25h, ma première mission fût de couper du pain... le travail commençait. Avant même que Mathilde ne me fasse visiter le reste de la boutique, je savais que j'allais avoir à faire à une bosseuse à gros caractère.

J'apprends à mon rythme et essaye de faire du mieux que je peux, et même pendant ce premier rush, je suis au frites. Et très franchement, comparé à mes jours de février, je m'en sors tellement mieux que ces premiers jours de décembre.

Mes collègues.

Au fil des premiers jours, je fais vite la connaissance de  mes collègues. En première, Emma, une travailleuse à peine plus jeune que moi et super sympa, bien plus décoincée que Mathilde. Plus tard parmi les collègues je faisais la connaissance de Alexis, un autre artiste super compréhensif dans mes nombreuses maladresses de débutant, présent dans le restaurant depuis 1 mois; Manu, un grand bosseur semi-sympathique dans sa démarche pour m'apprendre. Oh il est gentil, mais alors j'ai beau en savoir presque autant que lui sur la façon de gérer un rush après plusieurs semaines de boulot, mais au niveau de sa confiance, je vous le donne en mille, est quasi absente : alors que je m'apprête de faire quelque chose qu'il fallait accomplir, il me dit de le faire, comme si je n'avais pas d'initiative. Parmi les autres, je retrouve Gladys, l'autre artiste de l'équipe tout aussi sympa qu'EmmaCaroline une grande bosseuse mais un peu plus souriante envers moi que Mathilde; et plus tard, vers milieu janvier, c'est l'expérimentée et formée au McDo' Johanna qui apprend (extrêmement) plus vite que moi. Mais parmi eux, je devais faire face à mon futur ennemi dans mon travail, qui bosse avant tout le WE, le pervers de ses dames, l'étudiant en publicité commerciale (un truc du genre), j'ai nommé Pierrick l'autre plus ancien et bras droit de François.

Projets en marche.

  • En ayant un salaire, adieu la campagne pour me rapprocher un peu plus de Paris, adieu les hôtes pesants, et donc adieu également les 2h15 de transports en commun (et + au retour) : colocation plus près de Paris.
  • De l'argent mis de côté pour les stages aux Cours Florent cet été que j'envisage de suivre depuis près de 5 ans, pour apprendre (enfin!) à chanter (1er stage), essayer leurs cours de théâtre (2e stage), ET, tenter le stage caméra pour le jeu devant la caméra (3e stage), le tout du 12 juillet au 1er août.
  • En évitant de passer du temps dans les transports, et ayant un logement beaucoup plus près de tout, j'aurai entretenu ma santé en m'offrant une carte de piscine puisque la natation est le seul sport qui m'attire, et côté bénévolat, je me serai engagé dans un refuge de 30 millions d'amis pour m'occuper d'animaux. Et comme je n'ai plus de place là où je crèche en ce moment, pour continuer la calligraphie, j'aurai pu continuer au lieu d'abandonner...
  • Bref, toute une vie à mettre en route! Une indépendance!

Le siège éjectable à l'allure d'un fauteuil normal.

Au bout d'un mois, fin janvier, je sens ma place au sein de l'équipe. Évidement, chaque semaine on y trouve son lot de hauts et de bas, et ce, chez tous les employés, y compris chez les plus anciens.

Même si Johanna est plus fraîchement arrivée que moi, je suis celui qui a eu droit à son lot de boulettes lors de sa formation. Donc chaque contrariété (dû par ex: à un ticket envoyé à la prépa' des sandwichs qui ne respecte pas la commande du client, donc qui crée une erreur de caisse) a pour conséquences une pluie orageuse de reproches envers le jeunot que je suis dans l'équipe. En tout cas, avec le temps, j'ai assez vite compris qu'ils avaient parfaitement cette image de moi. En général, c'est Mathilde qui me les balance à la figure sans même s'excuser quand je lui démontre en une phrase courte que je suis innocent pour le coup, et plus tard trouvera un prétexte absurde pour se venger en continuant sa tempête de voix élevée.

Cerise sur le gâteau, certains d'entre eux (le duo de choc : Mathilde/Pierrick) ont beau appliquer leurs lois, ils ne les applique par sur leur petit ego. Sans l'avouer bien sûr. Et ne parlons pas de leur gentillesse infinie envers les clients... Wow. Une des raisons pour laquelle je préférais être en caisse. Et ce genre d'injustice s'appliquait avant tout aux plus récents arrivants. Et quand le duo n'arrivait à nous trouver un quelconque reproche, ils employaient la méthode de l'ignorance : genre je fais tout pour ne pas te regarder et oublier que tu existes. Il y a eu des moments où ce n'était pas plus mal.

De plus, chacun avait sa méthode pour chaque chose. Que ce soit pour la prépa' des sandwichs ou bien même la caisse. A propos, on avait beau m'avoir gravé dans le crâne qu'il ne fallait surtout pas pas enregistrer la commande du client avant qu'il ne l'ai payé, Mathilde me dit elle-même un beau jour où il n'y avait quasi personne dans le restaurant avec son air toujours saoulée, d'enregistrer la commande, sans même savoir si la CB de la cliente allait marcher... Enfin bref!

En ce mois de janvier, François renouvelle ma période d'essai, prétendant qu'il "[faisait] ceci avec tous ses employés, car on ne peut pas tout apprendre en un mois". O.K. Jusqu'ici tout va bien jusqu'au moment où j'apprends de source sûre que NON, il ne fait pas ça avec tous ses employés... Alors autant que je prenne ça comme avertissement. A cet occasion, j'ai pu m'arranger pour ne plus faire de fermeture le mardi à cause des fermetures qui devenaient très aléatoires (soit on terminait à l'heure, soit jusqu'à 23h, avec le dernier train de manqué et ma mère qui fait l'allez-retour jusqu'à Meaux - heure du coucher : 1h-2h du mat', bonjour la reprise du lendemain).

Pour ce qui est de Pierrick, il était disons... UN GROS DÉGUEULASSE! Voilà qu'au lieu de demander les premiers jours quelles études je faisais, où je vivais, ce genre de choses qu'on pose à une personne pour mieux la connaître... lui ne parle que de cul, de cul, de cul, de cul, et il parle aussi un peu de cul. Il a beau être celui qui se prend pour un des supérieurs de ce restaurant, cela ne m'a pas empêché de lui balancer un jour alors que j'étais occupé à faire les frites, qu'il me "[gonflait] sérieusement". Ça lui a cloué le bec, juste pour quelques jours avec ses questions et blagues salaces... Bon au final je l'ai laissé faire, ça me rassurait de voir qu'il était irrémédiablement pervers et CON de ressasser un seul et même sujet passionnant. Que des questions sur le cul qu'il pose le gars.

Justement, lorsque les préparations pour accueillir le rush étaient quasiment fins prêtes, nous discutions de temps en temps entre collègues. Pierrick, lui passait ça et là, l'air de rien, pour tripoter, toucher, pincer et caresser les mollets, les fesses, divers endroits du buste de Mathilde et Gladys... Et ce, même quand les clients étaient là. Je ne sais plus si Caroline était concernée, mais il y avait des chances... La plus victimisée dans tout ça, mais qui en riait quasiment sans gêne, et donc le prenait comme un jeu à l'encourager à cette manie c'est Mathilde. Même si je les hais tous les deux à ce jour, je crains le pire... avec un pervers comme ce Pierrick qui ne pense qu'au sexe avec les mains baladeuses...

Le dernier jeudi (de l'horreur) des vacances.

Alors que ça faisait le 6e jour d'affilé que je travaillais dans ce restaurant depuis samedi dernier (et j'étais destiné à travailler demain pour l'ouverture avec le rush du vendredi, le pire de la semaine), le rush d'aujourd'hui s'est bien passé (si ce n'est Mathilde qui a beau me dire de me calmer sur les frites, et qui finalement se plaint d'être en retard sur les portions... pff... mais bizarrement je m'y attendais). Et avec elle, c'est nous qui sommes responsables de la préparation des réserves (assez de récipients de salades/tomates/oignons/cornichons coupés, de frites prêtes, tiroirs à pains remplis, etc...) de ceux qui vont faire le service du soir et la fermeture. Et ce, jusqu'à 19h pour moi, une demie heure plus tôt pour elle.

2h avant la fin de mon service, voici que François me demande de le rejoindre à son bureau pour parler juste 5 minutes. Ce genre de situation n'est jamais rassurante, et pourtant, je restais serein tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Jusqu'à ce qu'il s'asseye, parfaitement à son aise sur son siège, et me dise très clairement sans intro :
"On va s'arrêter là"
Je vous passe les détails mais voilà le plus important lors de ce pré-adieu: je garde cet air ni effondré, ni en colère, ni étonné, un simple sourire loin d'être étiré en banane.
François est un très mauvais acteur et scénariste quant au manque de sincérité dans sa voix quand il dit que ce n'est pas facile pour lui de m'annoncer ça (ça se voit que c'est pas lui qui va se coltiner la recherche d'emploi avec ses projets montés sur mesure qui tombent à l'eau), son bafouillage à essayer de trouver des raisons qu'il n'arrivait pas à trouver, et aussi son manque de crédibilité dans son scénario. Je parle évidemment du fait qu'il m'ait menti sur le renouvellement de ma période d'essai. Il a même ajouté que mon avenir était loin de se trouver dans la restauration, mais plutôt dans un bureau. Ma phobie parfaite de mon futur métier. Ça promet.
Les raisons de mon licenciement : je bloque le système de rapidité, et cerise sur le gâteau... Pierrick a eu le culot de se plaindre que j'étais le seul à ne pas faire de fermeture! Lui qui se moque pas mal de la galère d'autrui et se permet de juger comme d'un délit grave le retard d'un employé. Comme si lui il était parfait.

Petite pensée me traversant l'esprit à ce moment-là et que je me suis  totalement retenu d'exprimer:
Et poser tes couilles sur la table?! Tu sais faire ça? C'est qui le patron ici?! Toi? Apparemment non puisque tu chiales jusqu'à faire virer un employé parce qu'un autre fait son caca boudin! Tu me dégouttes! Merde!


J'ai alors terminé mon service comme prévu, l'air neutre face à François, mais quand il est parti, je me suis retrouvé seul avec Mathilde jusqu'à 17h à peu près, et j'ai essayé de rester le plus loin possible d'elle, en gros, ce qu'elle me faisait ces derniers temps (méthode d'ignorance) mais en puissance 10. Là pour me dire au revoir, je ne lui ai même pas répondu... elle n'existait plus et c'était tant mieux!


Seul avec Caroline, j'ai froncé les sourcils pendant tout le reste de mon service jusqu'à ce que je lui annonce comme ça que j'ai été licencié. Même elle n'en croyait pas ses oreilles, alors c'est pour dire.

A 19h, je suis parti sans me retourner, avant que l'envie de jeter une des chaises de la terrasse à travers la vitrine, ne me traverse d'abord l'esprit.

Elle qui se disait qu'elle était une personne chiante, je suis d'accord, mais qui est sensible... MON CUL!!! Quant à lui... j’espère qu'il méritera ce qui lui arrivera...
Quant aux autres avec qui je me suis senti à l'aise pendant tous ces services, j'espère que vous trouverez mieux que ça.

Épilogue, l'horoscope du licenciement.

Argent et Santé : En à peine moins d'une semaine, j'ai repris les kilos que j'ai perdu durant les fêtes de fin d'année à force de dépenser mon argent dans la bouffe au lieu de commencer à fumer ou à boire. Je me remettrai au sport avec le Parc des Sports sur Coulommiers maintenant que j'ai autant trop de temps libre qu'avant. J'ai du mal à m'y faire à ce retournement de situation (au sens propre). Sauf que là, je me sens tellement plus angoissé que pendant cette année qui a suivit mon précédent licenciement.

Travail : Je retente ma chance avec les journées de figuration: car il faut savoir que j'ai raté à cause de ce nouveau travail, une journée de tournage dans les Catacombes de Paris... Vraiment pas de bol pour le coup... -_- Le 15 mars aura lieu une audition ouverte pour les personnages et danseurs pour le parc de Disneyland Paris et sa parade : j'ai passé les auditions deux fois, et moins on s'y amuse là-bas, ça me remontera le moral; mais c'est surtout pour avoir ce logement qu'ils proposent aux employés : ma vie au fin fond de la Seine-et-Marne est devenue tellement insupportable, que ça me donne envie de faire une grosse connerie (tout sauf rejoindre daesh rassurez-vous)... De plus je supporte encore plus mal qu'avant le fait d'être sans travail, ça influe vachement sur la santé l'air de rien. Si je ne suis pas pris, je chercherai un travail à temps complet également parce que les jobs qui s'adaptent aux emplois du temps des étudiants ça ne court pas les rues...

Études : Par conséquent, je devrai quitter mon école du Conservatoire du XVIIe si je suis pris à Disneyland Paris (ils ne prennent qu'à temps plein), et même si je ne termine pas mon année, ça ne fait rien, je retenterai les auditions pour le CRR à la rentrée prochaine. Puis j'ai l'impression de pas tellement avancer ces derniers temps (même avant les vacances de février). Je terminerai mon roman, et terminerai (enfin - depuis le temps) de lire La formation de l'acteur de Stanislavski, histoire de continuer à prendre des cours si je devais arrêter, je terminerai mon festival de films cultes/vieux/incontournables que je commence depuis les vacances d'été (des films cultes que tout le monde a vu sauf moi), et élargirai mon répertoire théâtral, et terminerai tous ces bouquins que j'ai acheté sans prendre le temps de les lire (allez... faîtes pas celui/celle qui n'a pas ces mêmes livres ;) ). Même si au final il ne me restera pas grand chose sur mon compte, je me paierai le stage vocal qui était prévu jusqu'ici. Ras-le-bol de procrastiner mes projets à cause de ces forces de l'Univers qui m'empêchent d'avoir un travail! => argent => projets accomplis => :) Bref! Ce qu'on appelle la Vie en fait.

Amour : Depuis ce jour de déception et d'effondrement de projets, avec ceux que j'aime, ma mère, mes amis j'ai l'impression, et ça m'a tout l'air d'être le cas, d'être amer, froid, antipathique, et coléreux envers eux, sans même pouvoir contrôler ce sentiment...

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