L'expérience de la caméra #cinéma #court_métrage #rôle_principal

Avant même de passer l'expérience douloureuse de la majorité internationale, au début du mois de mars, je me soulage en préparant ma sortie pour la 21e fois Le Porteur d'histoire d'Alexis Michalik...

Oui l'horreur de grandir me guette quoi qu'il arrive tant que...
(cliquez sur les pointillés pour ouvrir le tiroir et ouvrir une autre histoire)
Bref! Après cette parenthèse pavée d'actualités, je vous fais part du rayon de soleil dans ce Silent Hill de mes deux : mon expérience en tant qu'acteur principal pour la toute première fois! dans un court-métrage réalisé par une de mes amies, en fac de cinéma. Comme l'article décrivant mon expérience en tant que premières fois en tant que figurant (car je décris là mes 3 expériences sur 6 - au passage : on me voit dans l'épisode 2x03 de la série Versailles) ou bien même les auditions des Conservatoires d'arrondissements de Paris, vous trouverez l'essentiel, un guide, un tuto, comme vous préférez, de mon expérience devant la caméra. Là où je découvre à quel point, on a beau faire du cinéma (au sens propre comme au sens figuré), passer de figurant/acteur de complément à acteur dans un film, est une chose bien plus compliquée que je ne le pensais au départ...

Nota bene : Il s'agit d'une première expérience, je ne peux donc pas être en mesure de confirmer à 100% ce que je conseille. Ce qui veut dire évidemment, que je ne peux pas tout savoir non plus. Là il s'agira uniquement d'une expérience en tant qu'acteur dans un court-métrage étudiant. Peut contenir des spoils (même minimisés) en ce qui concerne le scénario. 

Attention...

Donc alors que je cherchais quelqu'un pour venir voir cette pièce pour la énième fois, une de mes amies refuse, à contre cœur, mais dans la conversation, me raconte qu'elle cherche un acteur principal pour son prochain court-métrage et me fait un résumé du scénario en même pas une ligne. L'idée de tenter l'aventure en tant qu'acteur (tout court et pas de complément) est si alléchante!

Et appétissant

Et voici ce qui se passe en à peine quelques secondes quand je lis son message :
Tellement de pensées s'entrechoquent pour y former une symphonie d'idées : non seulement j'aurai une expérience avant même de faire mon stage de jeu devant la caméra (cinéma), j'aurai quelque chose à raconter auprès de mes futures auditions, et à rajouter sur mon CV... et le prouver à travers une bande démo! Juste avant les vacances, même ma prof de théâtre me disait gratuitement, sans même qu'on aborde le sujet, que j'avais une tête à faire du cinéma. Et comme je ne travaillais pas tellement sur de quelconques scènes au XVIIe, c'était l'occasion de mettre plus à profit tout ce que j'ai retenu, et noté, de la moitié de ma lecture sur La formation de l'acteur de Constantin Stanislavski.

Ma réponse :
Ouais carrément!

Et voici en gros l'histoire (sans spoil) :
Anna et Thomas emménagent dans une maison à l’orée d'une forêt. La nouvelle vie pour le jeune couple s'annonce belle et fleurissante. C'est ce que croit Thomas avant qu'il ne reste seul dans son grand foyer sombre et isolé, attendant le retour d'Anna...

Avant le tournage

Alors qu'on se retrouve avec la réalisatrice, Charlène, dans un café pour parler du scénario, on parle également du changement de texte et du but de ce film : le réaliser afin de parfaire son atelier de réalisation à sa fac de cinéma, et pourquoi pas, s'il est assez bon, le présenter à un festival.
Par des essais des dialogues, on voit tout de suite qu'ils seront à refaire au moment du tournage, car, de toutes façons je n'ai que 2-3 répliques. Elle me signe que le jeu du film sera surtout axé sur les mouvements, la gestuel.
Je repense à mes cours de danse avec Nadia Vadori-Gauthier, qui m'ont tellement apporté à ma gestuel scénique, à ces gestes parasites dont je ne me préoccupe plus. Cela confirme donc pour moi, que danser reste important pour travailler sa gestuel et apporter plus sur le jeu du corps, que le rôle ait des répliques ou pas. Dans ce cas-là ce travail s'imposait pour 3 répliques. On part du principe qu'il s'agira d'un film d'épouvante, et qui pour changer, aura ses scènes qui font un film du genre, le jour et moins souvent la nuit.

En gros, nous serons environ 6 sur le tournage (comédiens et équipe technique issus de la même fac pour la plupart), du moins à la base, car deux ou trois personnes viendront faire un petit saut pour nous aider et intervenir dans la création du film. Et celle qui fera la scripte et le maquillage aura également le rôle d'Anna. Personnage qu'on ne retrouvera uniquement sur la fin et qu'en voix off pour une conversation téléphonique en intro.

Pour l'instant, le court-métrage n'a que pour nom provisoire Maison Étrange. Oui c'est toujours très dur de trouver un titre. Même dans les films que j'ai tourné en tant que figurant, deux d'entre eux ont changé de titre, plusieurs fois, du jour où on a tourné jusqu'à aujourd'hui ont ils ont rendu officiel la date de sortie avec leur titre final. Sur chaque contrat signé, on lit souvent les mots qui précèdent le titre : "provisoire".

Dans la maison en vente, les 2 jours et 3 nuits de tournages se feront dans la maison en déménagement de la réalisatrice en herbe, à quelques kilomètres de Coulommiers, là où nous préparions le bac il y a presque 3 ans déjà (d'autres anciens de ce même lycée seront également de la partie). Le tout bien situé à l'entrée d'une forêt bien dense pour l'atmosphère. Et je vous parle même pas du grand portail grinçant et de la chambre à l'allure de tourelle : un véritable manoir hanté de campagne.

Comme l'action du film se fait dans un emménagement, les cartons prêts à partir tombent à pic. On fait donc le tour des lieux, tout en suivant ses indications sur le déroulement du scénario, avec les déplacements, les accessoires qui iront avec, ainsi que les différents plans qui y seront tournés. Ça nous a prit toute une après-midi, incluant de nouveaux essais des dialogues.

Quelques jours après, je reçois les dialogues, qui auront été quelques peu peaufinés, mais finiront par être modifiés au moment du tournage, du moins une partie.

Premier soir, premiers ennuis

Sur un rendez-vous de vendredi; à une gare près de celle de Coulommiers, la réalisatrice au téléphone a l'air de contenir une colère qu'elle peine à cacher. Et pour cause : l'appareil photo plus qu'utile au tournage ne reconnait pas la carte SD, et Charlène attend des réponses du réseau de son appel au secours pour en dégoter un autre. Et d'après ce qu'elle me dit dans la voiture qui nous emmène au plateau, elle a tout essayé : le formatage de la carte SD, et en a même racheté une autre. Même moi j'étais stressé, mais bon, il restait encore un peu de temps avant que la nuit tombe et qu'on tourne les premières scènes de crépuscule et de nuit.

Arrivés sur place, je formate totalement la carte SD, regarde le bouton coulissant activé sur le côté, bref, toujours rien. Et en moins d'un quart d'heure, à force de trafiquer l'appareil et ses boutons, je résout le problème. C'est un véritable triomphe avec un poids en moins sur les épaules de l'équipe entière!

A ma rencontre avec l'équipe technique qui commence à installer, deuxième problème : la matériel de tournage balancé par la fac de cinéma a un point mort : l'ampoule d'un projo fume et finit, je crois, par griller à cause d'un très mauvais entretien de la part des précédents usagers...

Juste un plan de la façade a pu être tourné avec la lumière crépusculaire, et un autre plan la nuit, mais je ne sais plus lequel. Toujours est-il que ce soir, je n'ai rien fait. Charlène était désolée bien sûr, mais je ne lui en voulait pas du tout, c'était aussi normal que de prévoir une scène ensoleillée et chaude sur la plage et se retrouver au final avec un temps grisé, voir même pluvieux et trop venteux. Comme les autres, j'étais en colère contre ces irresponsables qui ont le culot de remettre entre les mains du matériel qui était à deux doigts de nous exploser à la figure, à des gens qu'ils ne connaissent peut-être pas...  On aura donc une lampe de chantier en remplacement dès demain.

Par chance, je me suis très bien entendu avec le reste de l'équipe qui a testé le matériel, avec qui je fais connaissance quand nous mangeons les pâtes carbo préparées amoureusement par notre chef cuisto de ce soir, Gaël, le perchman du tournage.
Après une soirée bien remplie et de rires qui ont fait notre nuit (+un portable trempé dans l'eau pour finir dans récipient de riz pour le sauver, bref!), au dodo... Après l'essai du matériel d'aujourd'hui et du point fait avant de quitter le plateau, nous étions plus sûrs de tourner demain...

2e jour, "Attention, ça tourne..." (déjà?!?)

Un portable dans le coma, mais je suis tout excité de commencer malgré le retard d'hier soir. Le matin même le scénario a dû être changé à cause de ça justement. Pas grand chose, mais ça restait dommage à cause des anciens usagers du matos et du temps qui nous manquait.

Aujourd'hui nous avons l'aide et les conseils du père de Gaël, Jeff, qui travaille dans le cinéma, et nous apporte croissants et pains au chocolat de la boulangerie (et pas de chez Mouilleron attention!). Le temps d'installer, le matériel, accessoires, et l'installation raccord entre la caméra et les lumières qui prendront le plus de temps sur ces deux derniers jours; Jeff lui donne quelques conseils tant sur la position de la caméra, que sur la position des lumières, de la perche, et également sur mon jeu d'acteur. Évidemment, on avait les indications essentielles de l'équipe, mais c'était toujours bien d'avoir un troisième œil, et ainsi avoir des retours et des conseils importants. Un peu comme au théâtre quand on est sûrs d'une scène qu'on répète seuls, à 2, et qu'on a un jour les retours sur des éléments auxquels on ne se rend pas compte une fois la scène présentée au public pour la toute première fois.

Pour le tout tout tout tout tout tout tout tout premier plan tourné sur moi, je me suis senti très mauvais, très surjoué, alors que tout ce que j'avais à faire était de jouer le gars qui se réveil du canapé après s'être endormi devant l'ordinateur et une assiette finie alors qu'il n'y a pas du tout touché la veille... Donc la première était pas terrible, mais au fur et à mesure des prises, des répétitions, et des plans, je commence à vraiment prendre le coup de main. C'est pas que je me trouve bon non plus, mais je commence à être un peu plus à mon aise devant la caméra. C'est également pendant cette première séquence, que je me rends compte de l'importance du clap. Vaut mieux tard que jamais.

Les prises des scènes de dehors ont été les plus délicates, mais surtout les plus longues à mettre en place niveau lumière, d'autant que les nuages se déplacent assez souvent. Dans l'ensemble, la scène était plutôt facile. Surtout très longue à cause des plans qui étaient plus nombreux, et surtout faits à de nombreux endroits très différents (le principe des plans en fait).

"T'as dépassé les bornes des limites..."
Lors d'un vidage de la carte SD, je me suis retrouvé seul dans le bureau à faire l'échange sur l'ordinateur, et à me voir pour la première fois devant une caméra pro... C'est en voyant ma barbe aux contours du visage et à ma gorge qui dépasse comme celle d'un vieux ou d'un coq que... Hoïe! Combien de fois je me suis répété en boucle dans ma tête "Pourquoi j'ai pas baissé la tête d'à peine un ou deux pu**** de centimètre?!?"? Je n'avais pas de miroir à ce moment-là (contrairement à cette scène extérieure où j'avais une armoire à glace pour me préparer bien comme il faut à chaque instant), et pourtant j'étais certain d'avoir le regard vide durant les quelques minutes qui ont suivi, tellement que je ne pensais pas à avoir le visage aussi bouffi. Sans dec, je ressemblais à Karadoc...

Mais je me suis consolé en me concentrant un peu plus sur mon rôle en retournant enfin sur le plateau, me suis servi de mon désespoir dans celui-ci, et bien après ce week-end agité, j'ai repensé à l'évolution flagrante du physique de l'acteur Chris Patt, ou encore Tom Hanks, reconnu pour s'investir à fond dans ce sens pour préparer un rôle. Comme quoi se voir jouer à l'écran peut vous remettre (encore plus dans mon cas) en question physiquement. "La tête d'un acteur de cinéma" qu'elle disait ma prof de théâtre... lol

Pause dej' : Premier repas au soleil de l'été! Évidemment Arthur, le gentil monsieur de la lumière, et moi-même étions de corvée de patates. Du coup, pommes sautées pour tous à la terrasse!

Ensuite, LA scène d'action à l'intérieur où je barricade la porte d'entrée avec une commode et où je m'enfuis pour me cacher pendant que les portes du vestibule jouent du tambour, a été une de mes préférées et une des plus intenses à mon sens dans ce weekend. Peut-être parce que c'était facile pour moi je ne sais pas, mais on me rectifiait tellement moins qu'on me disait ne rien changer car c'était "très bien". Et souvent, Charlène me disait "Tu refais exactement la même chose" durant ces 2 jours. Pour en revenir à cette scène, ce n'était toujours pas parfait non plus dans cette parte-là mais je savais que je le faisais un minimum bien. Car à force de jouer les mannequins (de prendre la position du personnage à un tel moment pour être sûr de l'image et de la lumière), et ainsi chercher de nouvelles choses par la même occasion, le jeu devient presque automatique d'une certaine manière, reste à le vivre vraiment ce rôle.

Si bien, que sur le scripte, Charlène a demandé à écrire (chaque prise est classée bonne/moyenne/utilisable/problème de...) PARFAITE. Même du peu que j'en ai vu par-dessus l'épaule de Charlène sur ma course dans le couloir (d'ailleurs j'y pense... maintenant que je sais que j'ai une gorge horrible à regarder à mon sens, est-ce que je cours comme un canard?!) l'effet était également bien rendu (du moins sur les deux secondes que j'ai vu). Ça fait beaucoup de parenthèses non?

Le véritable problème a été le coucher de soleil, la lumière est devenu encore un plus gros problème. Sachant qu'il fallait rester, durant tout le tournage, dans la logique des étapes du soleil durant une journée. C'est aussi pour cela que le monde du spectacle a inventé le jeu des lumière pour y remédier. Mais on a réussi ce plan le plus long - ou un des plus longs!

Je me souviens plus ce qu'il y a eu entre-temps, du moins la nuit est tombé, et nous avons eu la visite de deux personnes de plus qui nous ont aidé durant la soirée, et se sont invité au dîner. Je sais que cette nuit-là, maintenant que nous faisions des scènes de nuit, les lumières encore et toujours posaient problème pour une première installation, et que nous avons travaillé jusqu'à 2h du matin!!! Rien n'a changé face à mon premier tournage en tant que figurant à Meaux de ce côté-là. Ça été tout un travail sur l'espace de jeu également, car me voilà recroquevillé dans la douche à marmonner dans ma barbe des propos délirants. Pas la peine de rappeler à certains que jouer (surtout un fou) dans la vie est assez facile. Et voilà qu'au moment propice, il y a toujours quelque chose qui bloque... Là pareil, le temps a assez passé pour que l'angoisse de mon personnage soit aux abonnés absents. C'est pour cela, comme me l'a aussi bien rappelé Jeff, qu'il reste important de reprendre en considération, de se remettre en tête les événements passés du scénario, et non des scènes déjà tournées. Je sais ça paraît évident, mais on commence à vite l'oublier quand on a de la marge entre les prises. Remarque, quand est figurant, on s'en fout un petit peu de ça, sauf quand on doit parler dans un film d'époque et qu'on doit faire gaffe à ne pas dire des choses de notre époque.

Mais être dans une douche donc, c'était avantageux pour mon personnage : isolé, dans sa bulle, rien autour existe. Ce genre de petit détail était également à prendre en considération dans un moment indécis. Peu de temps après, comme le micro était suspendu par-dessus les parois de la douche, même Gaël m'a déclaré que les propos de dégénéré que j'ai omis étaient bel et bien flippants...
Bon, à force de s'inquiéter pour rien, ça aide! Pour être tout à fait honnête j'ai repensé, et donc réutilisé, à des répliques de théâtre (des Sorcières de Salem d'Arthur Miller plus précisément) qui pour leur rôle respectif, et répétés en boucle, devenaient littéralement des propos délirants. Mon travail a été de ne pas rendre les mots compréhensifs.

D'autant plus qu'ensuite, on a joué la scène finale avec Anna. Depuis la douche jusqu'à notre dernier plan à l'escalier. Là pareil, comme on enchaînait c'était plutôt facile à rester dedans. Pour ce qui est de sortir de la douche alors qu'il y a un moins d'1m², que je suis assis à la base AVEC mes grandes jambes ET mon cul qui fait contrepoids, ce fût tout un challenge qu'on a relevé avec Nina!

Je ne vais entrer dans les détails de la soirée, mais ensuite, on avait plus tellement besoin de moi. Et la plupart d'entre nous avait envie de s'allonger. Parce que là ça fait environ une petite quinzaine d'heures qu'on est debout et qu'on bosse.

L'un d'entre nous avais les yeux rouges jusqu'aux poches, alors c'est pour dire. Car durant le tournage (incluant les 2 jours), il y aura quelques plans subjectifs. Donc étant le personnage principal, j'étais hors plateau.

On s'est littéralement évanouis dans nos lits. Et j'avais un lit double pour moi tout seul!!!

3e jour, "Allez, on a presque fini (ou pas)"

Aujourd'hui, nous avions un plan calculé à la minute prêt jusqu'à 19h. Avec la même minute consacrée à chaque plan. Après le petit-déjeuner... Top chrono!

Et donc, par manque de temps, le scénario a été re-re-[...]-re-re-modifié durant la journée. On commence par la scène d'intro, profitant de la lumière du matin et de mon matériel de calligraphie. Car comme moi, mon personnage peint et dessine. Une conversation téléphonique au cinéma est plus difficile qu'il n'y paraît. Il faut être super synchro avec le signal donné par la réalisatrice, mais le nouveau problème a été le téléphone qui n'a rien capté depuis l'extérieur.

La scène de la radio (que vous découvrirez à la sortie du court-métrage et puis c'est tout!) et de la vue de la forêt à l'extérieur sont passés comme des lettres à la poste j'ai envie de dire. Du moins, elle ont été les plus rapides à s'enchaîner.
Et bien sûr, toujours équilibré pour la pause déjeuner, on mange six pizzas!
Ensuite, au départ de Jeff, nous voilà de nouveau entre nous, pour entamer les deux scènes les plus longues à tourner sur cette journée : la scène du tableau, mais surtout la scène de la voisine.

Celle-ci fût la plus longue car comme la scène d'extérieure d'hier, la lumière du jour changeait à chaque fois, et à chaque fois, on avait les marmots du voisin, ou le bruit du défilé des avions... LES moments où il fallait être le plus + patient possible. Le plus difficile pour les deux acteurs (Valéry et moi), c'était de jouer en s'adressant lors de certains plans, non pas à l'objectif de la caméra, mais à un coin bien précis de l'appareil. Le fait est que, ça faisait bizarre... Mais toute situation inhabituelle de ce genre pour un acteur est bon à prendre pour apprendre son métier.

Et la dernière scène à tourner pour moi, après fût la scène qu'on n'avait pas prévu rien qu'en début de journée, mais qui fera transition avec la toute première, tournée le matin de la veille. Une scène de cave, pareille, rapide, et angoissante à souhait. Et même sans préparation à la scène, c'était assez facile. C'est pas pour autant qu'il fallait ne rien y mettre. Faire un film quasi-muet ne veut pas dire être aussi agité qu'un clown dans ses bras et jambes en spaghettis tel un Charlie Chaplin dans "Les Temps Modernes".

Puis mes derniers plans sur le canapé, toujours dans le silence, mais également toujours dans le sentiment. Ce fût justement pour la toute toute toute toute toute dernière prise où je me sentais autant dedans, que la veille pour la scène d'action dans le couloir. Et voilà... terminé pour moi!

Et je dis bien pour moi... Car là, l'équipe continue à tourner des plans silencieux et vides assez longues pour amener la tombée de la nuit, mais également de sons auxquels tous participent : cogner sur les portes et les murs on sait faire ça... ^^ Et voilà qu'on annonce...

"Et c'est une fin de tournage!!!"
ON A FINI!!!

Finalement, on passe à table avec hot-dogs fromagés au four ET CHAMPAGNE (qui manque de démolir le plafond)! Ah... Allez on range tout ça parce qu'ils doivent rendre le matériel demain matin! Bonne nuit les petits!

En attendant le résultat final

  • Il est très dur de retourner à la vie de tous les jours, c'en est limite déprimant. Le week-end était intensif mais tellement jouissif car on goûte à une première fois avec une équipe marquante et bienveillante malgré les obstacles hauts et nombreux.
  • J'espère que malgré le manque de temps et de matériel, le résultat sera une sorte d'équivalent de l'attente de départ. J'ai hâte et en même temps j'ai peur d'un petit peu de tout : de ne pas en avoir assez fait, ou d'en avoir trop fait, d'avoir été tout simplement fade, mauvais, ou pire encore... Bref! vous m'avez compris.
  • Il n'y pas plus qu'à trouver l'argent pour le stage cinéma en juillet, et peaufiner un peu plus (beaucoup) mon jeu d'acteur face à la caméra. Car maintenant, je n'ai pas la corde à mon arc, j'en ai juste une des ficelles qui forme la corde. Et je sais justement, qu'en arrivant au stage, j'aurai en plus de la figuration, un bagage pour y ranger cette expérience du cinéma; prêt à débarquer aux Cours Florent.
  • Quand-est-ce qu'on la fait cette sortie cinéma pour aller voir "Grave" tous ensemble?!?

"Je suis dans tous mes états...!"

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