Chat noir et pain retourné


Moi qui croyais avoir touché le fond je découvre enfin qu'il est possible de creuser encore et ce, jusqu'en enfer...

Le soir du vendredi 12 mai voilà qu'un orage éclate dans la maison où je logeais jusqu'ici en Seine-et-Marne. Une dispute dont je ne détaillerai pas plus les circonstances sur ce blog... Et pourtant, je suis obligé dans la minute qui suit de quitter la maison, le nez en sang, avec une seule valise à roulettes rempli de mes affaires et quelques livres. Voilà que 2 voitures se relaient pour m'emmener jusqu'à Meaux où je prendrai un Noctilien pour Paris.

Dans la première voiture, où se trouvent des amis, c'est uniquement là que je fonds en larmes, car je savais que tous mes projets, une fois de plus, étaient tombés à l'eau comme depuis la dernière fois que j'ai perdu mon travail. Ce soir-là je dors sur Aubervilliers chez un ami qui me loge uniquement pour ce soir. Encore une fois je pleure énormément devant lui, en lui contant la tempête qu'il y a eu lieu en Seine-et-Marne ce soir. Désormais en plus du manque de travail et donc d'argent je n'ai plus de toit.

Le lendemain matin c'est mon premier jour dans une boulangerie sur Saint-Mandé. Le premier jour se passe comme un premier jour avec quelques petites boulettes ici et là. Normal quoi.

Mais les jours suivants empirent entre les reproches incessants de mes collègues et de mes patrons, les commérages, et leurs humiliations à mon égard. Et qui plus est, je suis fatigué mais alors tellement fatigué de traîner ma valise à travers Paris et sa banlieue. Car pour le logement je fais appel à la charité de mes amis. Et ma mère est obligé de prendre des journées de congé pour me trouver un toit où dormir.

Mais en deux semaines, j'ai demandé la charité a tellement d'amis, et ma mère a dépensé suffisamment d'argent dans mon aide au logement, que je veux que ça s'arrête. Je préfère et de loin dormir dehors plutôt que de devenir encore et toujours un fardeau pour ma mère.

Ce soir c'est mon dernier soir avec un toit au-dessus de la tête : je dors actuellement chez quelqu'un qui loue sa chambre sur Montreuil. Une chambre qui me fait rêver perso par sa déco. J'y dors depuis lundi soir.

Hier soir ça a été ma dernière journée de travail. Mon CDD s'est terminé quasiment sans regret avec mon solde de tout compte. Mon ex-patron a eu le culot quand même de me dire qu'il fallait penser un petit peu aux autres par la même occasion. Pourtant, c'est ce que je n'arrête pas de faire depuis des jours et des jours : je pense à ma famille que je ne vois pas souvent et à ce que ça pourrait leur faire s'ils savaient que je n'avais plus d'endroit où dormir.

J'ai beau chercher, appeler, envoyer des messages à des annonce de colocation pas cher sur Paris et sa banlieue, personne ne répond. Avec mon solde de tout compte, j'ai de quoi au moins manger pendant quelques semaines mais certainement pas pour le logement. Ou alors au moins pour rester propre. Je suis si démotivé pour tout même pour mes cours de théâtre que ma barbe à poussé, que je ne ris plus à des blagues faciles. Tout ce que je fais c'est relire Peter Pan de James Matthew Barrie.


Si je ne suis pas fait pour un métier comme la vente alimentaire ou le fast-food il y aura intérêt que le métier artistique marche, sans ça, ma carrière professionnelle est fichue... Chaque fois que je vois un SDF demander la charité j'ai peur de me retrouver dans la même situation que lui. Déjà que je suis gêné rien qu'à demander de me laisser passer pour sortir de la rame du métro aux passants, alors imaginez-moi en train de te demander de l'argent. Et lorsque l'un d'entre eux m'aborde j'ai l'impression d'être encore plus amer. De dire dans mon regard "Fous-moi la paix j'ai pas envie de finir comme toi..." Et croyez-le ou pas je suis le premier à en culpabiliser.

Le plus curieux dans cette histoire c'est que les événements récents ont déjà été écrit dans le roman sur lequel j'ai travaillé jusqu'ici. C'est pour cela que comme ce roman est sur le thème des contes peut-être que la fin que je veux écrire sera la même pour moi. Donc soyez rassuré quelque part je ne perds pas espoir. Il y a seulement à espérer que ça dure...

Donc si vous avez des pistes pour que je loge sur le long terme, le temps de trouver un travail ou si quelqu'un peut me loger en échange de services comme le ménage les courses et tout ce qui s'ensuit, avec un petit loyer à la clé, n'hésitez pas à me contacter. Je suis tellement fatigué...

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